Marie-Christine Oghly, vice-présidente de l'association des Femmes chefs d'entreprises et PDG d'EnginSoft
mardi 13 mars 2012
Cette " superwoman " mène tambour battant ses différentes activités, avec le soutien solide et discret de son mari. Cinq heures de sommeil lui suffisent pour recharger les batteries.
Il émane d'elle une douce maturité. "J'ai longtemps regretté de ne pouvoir travailler sur une plate-forme pétrolière", confie Marie-Christine Oghly , 54 ans, PDG d'EnginSoft France, société spécialisée dans la mécanique des fluides et l'optimisation des calculs.
Dans un monde d'hommes qui ne laisse guère de place aux femmes, c'est tout naturellement que cette diplômée d'un DEA d'hydrologie a pris les commandes de l'association des Femmes chefs d'entreprises en 2004. "Je milite pour faire sauter le plafond de verre qui empêche les femmes d'avoir des responsabilités en politique et dans les organisations professionnelles."
Alors rien d'étonnant que la "superwoman" ait brigué le poste de présidente du Medef Ile-de-France où elle a battu aux élections ses rivaux aux tempes grisonnantes. Un mandat en amenant un autre, elle a accepté de présider aux destinées de Solendi, acteur du logement social. "
Je n'aime pas la routine. Il me faut de la nouveauté", reconnaît la patronne des patronnes, de retour du Mexique où elle participait au congrès mondial des Femmes chefs d'entreprises, dont elle est la vice-présidente monde. Mais comment fait-elle pour porter autant de casquettes ? "Je dors cinq heures par nuit, et cela me suffit, répond-elle sans fanfaronner. Après le dîner, je continue à travailler."
Sa botte secrète ? Un époux, devenu photographe, rencontré à Nancy sur les bancs de la fac, compréhensif comme au premier jour. "Lorsque je l'ai connu, c'était le dieu du campus, s'amuse-t-elle à dire. Je ne voulais pas d'enfant, car je considérais que c'était un fil à la patte. Mon mari n'avait pas non plus ce désir. Il m'a toujours encouragée à mettre la barre plus haut dans mes
activités. Mais, le week-end, cela ne nous empêche pas de faire le marché, de nous balader au bois de Boulogne ou de nous envoler pour Venise ou Prague."