Patrons et militants : trois vies en une
mardi 13 mars 2012
Ils sont à la tête d'une société prospère, ils ont pris des responsabilités dans une organisation patronale prestigieuse et ils ont une vie de famille bien remplie. Mais comment font-ils pour ne pas péter les plombs ? Portraits de quatre personnalités hors du commun.
Chef d'entreprise, ce n'est pas la vie d'artiste. Il ne suffit pas de tourner un film pour se reposerles six mois suivants. Si l'on gagne de l'argent, on est tous les jours sur le pont. Certains en redemandent. Une fois que leur boîte tourne, ils se sentent à l'étroit dans leur costume de PDG. La routine les ennuie. Ils aiment la nouveauté. Ils carburent aux challenges. Alors ils entrent dans des associations patronales pour défendre des idées, faire avancer le monde. "On ne peut passer son temps à dire que les politiques ne font pas bien les choses sans proposer autre chose", fait observer Denis Jacquet, créateur du réseau Parrainer la croissance. De son côté, Marie-Christine Oghly souhaite "faire sauter le plafond de verre qui empêche les femmes de prendre des responsabilités". Elle préside l'association des Femmes chefs d'entreprises. Mais les médias parlent moins souvent d'elle que de Philippe Meunier, président du Centre des jeunes dirigeants, ou d'Olivier Duha, président de CroissancePlus. Il y a encore du chemin à parcourir.
Ces quatre personnalités ont en commun d'être des hyperactifs. Leurs neurones fonctionnent à 200 à l'heure ; elles ont des agendas bourrés à craquer. Chaque minute de la journée est comptée. Elles adorent ce rythme de vie effréné. Et ne se plaignent jamais, même si elles regrettent de ne pas pouvoir toujours partager le dîner du soir avec leurs enfants. Bien qu'ils aient largement dépassé la barre des 50 heures de travail, le seuil maximal hebdomadaire selon les médecins, ces patrons ne sont pas atteints par le burn-out. Nous les avons rencontrés et avons ausculté leur coeur pour savoir comment ils menaient de front toutes ces vies.