À l'occasion du congrès national des femmes chefs d'entreprises (FCE), près de 300 d'entre elles vont converger vers Dunkerque. Du 11 au 14 octobre, le réseau local des FCE accueille leurs collègues autour de lathématiquedu bonheur. Optimisme, vous avez dit optimise ?

Trois jours pour débattre autour des femmes chefs d'entreprises... L'approche de ce congrès des FCE est pour le moins optimiste et résolument positif : « bonheur made in nos entreprises. » « Nous avons voulu aborder le bonheur national brut (BNB) en alternative au PIB, produit intérieur brut, explique Eva Escandon, présidente des Femmes chefs d'entreprises (FCE) Côte d'Opale. On vit des moments compliqués et c'est difficile d'avoir une autre conception de ce qui se faire les choses autrement, même sans budget ! On peut avoir des idées et fonctionner différemment. »

Un lourd passif culturel passe.
La morosité, la crise, tout cela finit par nous empêcher d'avancer. On considère qu'on a un rôle à jouer. Les chefs d'entreprises doivent aller de l'avant. On peut Tous les partenaires du territoire invités sont d'ailleurs conviés par les FCE à surfer sur cette vague positive. « Le thème du bonheur, c'est de l'audace, c'est gonflé, c'est un défi », a répondu, enthousiaste, Michel Jourdan président de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMN) Flandre maritime. Pourtant, le nombre d'adhérentes aux femmes chefs d'entreprises stagne. « On a du mal à évoluer, explique Eva Escandon. Le statut d'autoentrepreneur n'a pas permis de faire évaluer le chiffre des 30 % de femmes chefs d'entreprises et d'établir un équilibre entre hommes et femmes. Il y a un lourd passif culturel par rapport à ça. Les freins ne viennent pas que de l'environnement. Il est encore difficile d'avoir un prêt bancaire. On fait moins confiance à une femme. »

La présidente des FCE note toutefois que certains freins viennent des femmes elles-mêmes. Alors, avec son équipe, elle travaille sur le réseau au féminin. Notamment par le biais du mentorat, une sorte de parrainage, et du Cref (centre de ressources pour l'entreprenariat au féminin, lire ci-dessous) présidé par Carole Verhoeven. « Si on travaille sur le développement de l'entreprise au féminin, ça se répercutera sur les chiffres des entreprises en général », analyse Eva Escandon. D'où le challenge. « II y a beaucoup de femmes actuellement dans les cursus d'écoles d'ingénieurs. Il faut leur laisser le temps d'arriver ! », a indiqué Thierry Malot, le président du Medef Côte d'Opale. Et d'être visible. Ce qui fait écho à la devise des FCE : « Seules, nous sommes invisibles. Ensemble, nous sommes invincibles ! »