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« Nous devons éviter la multiplication des normes qui pèsent sur la compétitivité de nos entreprises »

« Nous devons éviter la multiplication des normes qui pèsent sur la compétitivité de nos entreprises »

mardi 10 mai 2011

A la veille des assises nationales sur la simplification administrative, Frédéric Lefèbvre était l'invité de l'Executive Club du MEDEF Ile-de-France, pour échanger avec les entrepreneurs franciliens.

« La simplification des démarches administratives est très attendue par nos TPE et PME, et nous serons très attentifs aux propositions qui découleront des assises nationales », devait préciser d'entrée de jeu au ministre, Marie-Christine Oghly, la présidente du MEDEF Ile-de-France.

Une préoccupation que connaît bien cet ancien chef d'entreprise. «Je sais ce que c'est d'être noyé sous une paperasse énergivore pour l'avoir moi-même vécu, et je sais combien vous pouvez être circonspects face à un discours quevousavezsouvententendu. Mais je veux réformer en profondeur en changeant de méthodes, en allant du bas vers le haut, pour que ces simplifications correspondent à vos besoins ». Un correspondant PME.

Dans chaque département, des correspondants PME installés au sein des Dirrecte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) sont désormais à l'écoute des entrepreneurs, de leurs projets et de leurs difficultés. « Pour qu'ils soient mieux imprégnés des réalités de l'entreprise, ils suivent un stage d'immersion auprès du chef d'entreprise, un système qui sera prochainement étendu à l'ensemble des cadres des Dirrecte », le moyen pour le ministre de changer le rapport entre l'Etat et les acteurs économiques.

La crise a fait évoluer le contexte. L'Etat et ses structures se sont davantage impliqués auprès des entreprises, à l'image d'Oséo qui a joué un rôle actif de soutien et a permis de sauver des emplois. «Je vais demander aux Préfets de faire remonter ces bonnes pratiques afin d'en tirer les enseignements et d'édicter des règles de conduite pour t'avenir ». lin coffre fort numérique Un retour d'expérience, qui vient enrichir le débat lancé par les Assises nationales de la simplification auquel les chefs d'entreprises et les organisations professionnelles sont très nombreux à participer, puisque 600 propositions concrètes sont déjà issues de cette consultation.

Une réflexion que le ministre a souhaité orienter sur deux sujets structurants essentiels à ses yeux : la mise en œuvre d'un dispositif de «coffre fort numérique » où les entreprises pourraient déposer leurs informations administratives (à charge pour les administrations de se les échanger par la suite) et la simplification des systèmes de calculs des charges sociales. «Je veux sortir du système de suspicion actuel pour faire confiance aux acteurs économiques », a-t-il souligné. Un changement de logique guidé aussi par une démarche qualité dans un objectif d'efficacité. « Nous devons éviter la multiplication permanente des normes qui pèsent sur la compétitivité de nos entreprises ».

Autres points évoqués : la réorganisation de l'accompagnement des entreprises et la fiscalité du patrimoine pour favoriser le capitalisme familial et le développement des PME. « Nous réfléchissons à un nouveau statut EIRM pour les PME. Après avoir mis en place des outils qui favorisent la création, nous devons travailler désormais sur le développement des entreprises, pour augmenter le nombre d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) » Enfin, le ministre veut faciliter l'accès au petit crédit (moins de 25 000 euros), qui peut permettre à une TPE de franchir une mauvaise passe.

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