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"Le rugby, c'est ma famille"

"Le rugby, c'est ma famille"

vendredi 25 novembre 2011

Elle est la seule femme dè France administratrice d'un club de rugby pro : Marie-Christine Caunègre, qui a été nommée mardi soir présidente d'honneur du club des partenaires, vit avec l'Aviron Bayonnais une histoire d'amour qui risque de durer encore longtemps.

Elle aurait pu hair le rubgy qui lui a pris son père alors qu'elle était encore toute petite joueur au SBUC (Bordeaux, qui n'avait pas encore fusionne avec Begles), il est décédé à l'âge de 46 ans Fracture du crâne, sur le terrain, à l'occasion d'un match entre anciens. Mais non, au contraire : c'est à cette occasion que le rugby est devenu sa famille « Ma mère a été entourée par le club et par tous les amis de mon pere a un point qu'on n'aurait pas imagine.

Ca nous a sauvés On a bénéficié d'une solidarité formidable !» raconte aujourd'hui Marie-Christine Caunègre, qui n'était pas bien vieille à l'époque Maîs assez pour se souvenir de sa mère reprenant l'entreprise de torréfaction de café de son man, à cheval entre Vieux-Boucau et Bordeaux, que lui-même avait repris de ses parents D'ailleurs, née dans une odeur de café, elle n'a pas pu résister à sa saveur après avoir commencé à travailler avec sa mère, elle s'est lancée dans le rachat des cafés Ramuntcho, à Bayonne Elle n'avait que 24 ans . « Je suis allée voir la dame qui vendait, je lui ai dit que je connaissais le metier, que j'étais honnête et travailleuse, maîs que je n'avais pas un sou. Ca lui a plu Elle m'a vendu son entreprise en viager ».

Et la boutique est devenue celle qu'on fréquente encore aujourd'hui, où arômes de cafés et de thés du bout du monde se côtoient avec bonheur Et l'Aviron dans tout ça ?  « Quand Francis Salagoity a pris la présidence du club, il nous a demande de le rejoindre pour l'aider II y avait tout à faire. On a répondu present » Au début simple partenaire, Marie-Christine est ensuite devenue actionnaire du club, et a participé au lancement du Léons Club. Elle en a pris la présidence en 2007 et y est restée presque cinq ans : « J'ai notamment lancé l'Open de golf de l'Aviron Bayonnais, à la demande de Francis.

L'idée, c'était d'imaginer des animations qui créent du lien entre les partenaires, le club, les joueurs, le staff. Il fallait dynamiser tout ça. » Mardi soir de cette semaine, Marie-Christine a officiellement passé la main et est devenue présidente d'honneur du Léons Club ?

Les femmes et l'Aviron
De plus en plus proche du noyau dur de l'Aviron, Marie-Christine découvre un jour que 13% du capital du club est détenu par des femmes, qui représentent 10 % des actionnaires. Et pas une seule pour les représenter au Conseil d'administration. Pour celle qui est aussi responsable de l'antenne locale de l'association Femmes chefs d'entreprises, ça coince : « C'est à ce moment-là que j'ai imaginé me présenter à la prochaine élection du CA. ».

Idée qu'elle a mise en œuvre en avril dernier, alors que l'Aviron se déchirait entre Salagoity et Afflelou : « Le soir de l'AG, j'ai pris le micro, je me suis présentée, et j'ai expliqué que, quelque soit la liste qui allait être êlue, je souhaitais être candidate, pour représenter les partenaires du club et les femmes actionnaires. Et j'ai été élue ! » Aujourd'hui membre à part entière du conseil et responsable de la commission Partenaires, aux côtés de Jean-Marie Berckmans, ancien président de la CCI Bayonne Pays Basque, Marie-Christine se régale : « Je côtoie des gens brillants, c'est très enrichissant.

Et ça me permet de donner mon avis sur des décisions. » Même si ça la pousse, et c'est déjà arrivé, à voter seule contre tous. Un espoir ? Celui d'aller toujours de l'avant pour en finir définitivement avec les séquelles de la crise de l'année dernière et retrouver une vraie sénérité. « L'Aviron en a besoin. » Car c'est bien l'Aviron et l'Aviron seulement qui continue de la faire vibrer. Même si, pour l'instant, il est presque en tête du classement... en partant du bas. « Tout est encore possible. »

Philosophe ? Sûrement. D'ailleurs, la dame, jeune fille à l'époque, avait passé un bac philo. Mention AB. C'était prémonitoire.

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